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Marine

Blackwater, t.1, La crue, de Michael Mcdowell

📕 Le résumé


Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l'Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l'implacable crue de la rivière Blackwater.

Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s'apprêtent à se relever… mais c'est sans compter l'arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d'une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.




Voilà la plus grande méprise au sujet des hommes : parce qu'ils s'occupent de l'argent, parce qu'ils peuvent embaucher quelqu'un et le licencier ensuite, parce qu'eux seuls remplissent des assemblées et sont élus au Congrès, tout le monde croit qu'ils ont du pouvoir. Or […] tout ça n'est qu'un écran de fumée. Ce n'est qu'un voile pour masquer la véritable impuissance des hommes dans l'existence. Ils contrôlent les lois, mais à bien y réfléchir, ils sont incapables de se contrôler eux-mêmes. Ils ont échoué à faire une analyse pertinente de leur propre esprit, et ce faisant, ils sont à la merci de leurs passions versatiles […]. Parce qu'ils se complaisent dans leur pouvoir immense mais superficiel, les hommes n'ont jamais tenté de se connaître, contrairement aux femmes qui, du fait de l'adversité et de l'asservissement apparent, ont été forcées de comprendre le fonctionnement de leur cerveau et de leurs émotions.

Blackwater t.1, La Crue, Michael McDowell (Editions Monsieur Toussaint Louverture, 256p., 8,40€)


✒️Ce que j'en ai pensé


Ce premier tome est un coup de coeur !! Dès les premières pages, j’ai été happée par cet univers étrange, pesant, et en même temps fascinant. Il faut dire que le concept en lui-même est déjà attirant : les volumes de cette chronique familiale sont publiés tous les quinze jours, comme une série, et heureusement que les sorties ne sont pas plus espacées tant le suspens est intenable ! Il faut également souligner le travail éditorial de Monsieur Toussaint Louverture : les couvertures de chaque tome sont magnifiques, avec leurs reflets dorés et les très belles illustrations de l’artiste espagnol Pedro Oyarbide.

Ce premier épisode plante le décor d’une ville de l’Alabama, avec son système à la fois traditionnel et matriarcale, où les femmes détiennent réellement le pouvoir. Michael McDowell installe ses personnages, tout en peignant les détails d’une société du début du siècle, avec les thématiques que cela implique : inégalités entre la population blanche et noire, condition féminine, enjeux économiques et industriels, etc. Et c’est là tout le génie de ce roman : cette capacité à basculer entre le réalisme et le fantastique. Manipulation, jalousie, rumeurs, on retrouve tous les ingrédients d’une intrigue familiale, au cœur d’une petite bourgade ennuyeuse. Et en même temps… l’apparition d’Elinor annonce une intrigue bien plus sombre qu’un simple règlement de compte entre voisins. Pour résumer, ce premier tome est une vraie réussite ! Moi qui craignais d’être déçue après avoir lu tant de critiques élogieuses, je n’ai qu’une hâte : continuer cette saga !!


𝙽𝙾𝚃𝙴 : 💛🧡🤎💛🧡/5


𝙶𝙴𝙽𝚁𝙴 : Roman fantastique


𝙰 𝙻𝙸𝚁𝙴 𝚂𝙸...: vous aimez les sagas familiales et les intrigues fantastiques qui vous font frissonner sous la couette


𝚂𝙸 𝚅𝙾𝚄𝚂 𝙰𝚅𝙴𝚉 𝙰𝙸𝙼𝙴́ 𝙲𝙴 𝙻𝙸𝚅𝚁𝙴, 𝚅𝙾𝚄𝚂 𝙰𝙸𝙼𝙴𝚁𝙴𝚉 𝙰𝚄𝚂𝚂𝙸 :

  • La ligne verte, de Stephen King

  • La forme de l’eau, de Guillermo del Toro


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