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Marine

Le mage du Kremlin, de Giuliano da Empoli

📕Le résumé

On l'appelait le "mage du Kremlin". L'énigmatique Vadim Baranov fut metteur en scène puis producteur d'émissions de télé-réalité avant de devenir l'éminence grise de Poutine, dit le Tsar. Après sa démission du poste de conseiller politique, les légendes sur son compte se multiplient, sans que nul puisse démêler le faux du vrai. Jusqu'à ce que, une nuit, il confie son histoire au narrateur de ce livre...Ce récit nous plonge au coeur du pouvoir russe, où courtisans et oligarques se livrent une guerre de tous les instants. Et où Vadim, devenu le principal spin doctor du régime, transforme un pays entier en un théâtre politique, où il n'est d'autre réalité que l'accomplissement des souhaits du Tsar. Mais Vadim n'est pas un ambitieux comme les autres : entraîné dans les arcanes de plus en plus sombres du système qu'il a contribué à construire, ce poète égaré parmi les loups fera tout pour s'en sortir.




La politique a un seul but : répondre aux terreurs de l’homme. C’est pourquoi au moment où l’État n’est plus capable de protéger les citoyens de la peur, le fondement même de son existence est remis en discussion.

Le mage du Kremlin, Giuliano da Empoli (Editions Gallimard, 288p, 20€)


✒️Ce que j'en ai pensé

Avec le contexte géopolitique actuel, j’étais très curieuse de découvrir le roman de Giuliano da Empoli, avec la promesse de comprendre un peu mieux cette machine complexe et mystérieuse qu’est le Kremlin.

L’auteur a choisi un procédé de narration assez commun et mal introduit : Baranov raconte ses mémoires au narrateur, lors d’un entretien confidentiel. L’occasion de revenir sur la montée au pouvoir de celui qu’on surnomme « le tsar » : Vladimir Poutine. Dans le résumé, Baranov est présenté comme « l’éminence grise de Vladimir Poutine », celui qui œuvre dans l’ombre pour accompagner la politique du dictateur russe. Malheureusement, on comprend assez vite que le mage du Kremlin est en réalité un observateur de ce pouvoir, au mieux un exécutant… L’ancien conseiller politique (en réalité un personnage fictif inspiré de Surkov), nous livre anecdote sur anecdote, certaines déjà bien connues des médias, dans un long monologue parfois ennuyeux et très pompeux.

On sait, en se plongeant dans ce roman, qu’il sera difficile d’être en empathie avec les personnages, mais l’exercice s’est révélé bien plus compliqué que prévu, même si Baranov se peint lui-même comme un être très détaché de la cour et des jeux de pouvoirs du Kremlin. Certains propos (surtout concernant les femmes), sont si loin de mes valeurs, que j’ai du me retenir maintes fois de fermer définitivement ce roman. Je suis malgré tout allée au bout, la conclusion achevant de façon très alambiquée cette histoire entre fiction et document politique. L’auteur brouille très bien les pistes, si bien qu’il est difficile de démêler le vrai du faux. A mon sens, cette hybridation ne joue pas en faveur du roman et vient renforcer les mythes autour de Poutine. Je suis plus que mitigée sur la portée de ce roman et son intérêt…


♥♥♥♥♥


GENRE : Roman historique


LES THEMES : Russie, dictature, géopolitique

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