top of page

Le Restaurant de l’amour retrouvé, d’Ogawa Ito

  • Photo du rédacteur: Marine
    Marine
  • 15 mai 2020
  • 2 min de lecture

Le résumé : A vingt-cinq ans, Rinco perd soudainement sa voix à la suite d’une rupture amoureuse, il ne lui reste pas d’autre choix que de rentrer chez sa mère, dans ce petit village où elle a passé toute son enfance. Grâce à sa passion pour la cuisine, Rinco va apprendre à se guérir et à guérir les autres de leurs peines. .


Ce que j’en ai pensé : Décidément, la littérature japonaise me ravira toujours. « Le Restaurant de l’amour retrouvé » fait parti de ces romans à la délicatesse inoubliable, de ceux que l’ont lit avec calme, sérénité, et émotion. À la manière des contes japonais, les personnages et les histoires se succèdent, avec leurs lots de sentiments, nous apportant chacun leur leçon de vie. À la manière de Proust et de sa fameuse madeleine, l’auteur attribue à chaque plat, chaque met cuisiné une aura et une histoire chargée en souvenirs. La littérature et la cuisine japonaise ont ceci de merveilleux, que la simplicité est mère de raffinement. Chaque mot, chaque ingrédient est source de vie, et donc de récits. On ne dévore pas ce roman, on le savoure en le laissant lentement fondre sur la langue pour en apprécier toutes les subtilités. .



La citation : « Ecartant le papier d’aluminium tout froissé, j’ai découvert un onigiri à moitié écrasé. Je l’ai saisi entre mes doigts et porté à ma bouche, il avait un goût saumâtre. C’était vraiment la dernière des prunes séchées préparées avec ma grand-mère. Nous les avions veillées la nuit à tour de rôle pour éviter qu’elles moisissent. [...] La dernière prune dans la bouche, je suis restée immobile un moment. Son acidité me pénétrait jusqu’à la moelle. Cette prune dans ma bouche avait pour moi autant de prix qu’une pierre précieuse cachée. Les jours passés en compagnie de ma grand-mère me revenaient. Les larmes me sont montées aux yeux mais j’ai réussi à les retenir, la gorge nouée. », Ogawa Ito, Le Restaurant de l’amour retrouvé. (Éditions Philippe Picquier, 256p. 8€)

Kommentare


bottom of page