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Marine

Les femmes du dispensaire, d'Henrike Engel

📕Le résumé

Port de Hambourg, 1910.

De retour de Londres qu’elle a dû fuir sous un faux nom, Anne Fitzpatrick retrouve sa ville natale, les docks flottants de Steinwerder, les quais et les canaux grouillant d’ouvriers et de mendiants et les splendides hôtels et boutiques chics des faubourgs mondains. Diplômée de médecine et déterminée à utiliser ses compétences pour aider les plus démunis, elle décide d’ouvrir un dispensaire pour femmes dans le quartier le plus défavorisé du port.

Mais le jour de l’ouverture de son établissement, deux corps de femmes mutilés sont découverts juste à côté du refuge. Les autorités conservatrices minimisent l’incident, mais le taciturne commissaire Berthold Rheydt est persuadé qu’il y aura d’autres féminicides. Et Anne, qui décide de trouver des réponses, se retrouve de plus en plus en danger…





Des hommes puissants se liguaient contre elles, comme s'ils avaient peur qu'on puisse leur arracher leur statut de maîtres du monde. Et c'est exactement ce que nous ferons, pensa Anne. Si vous continuez à nous écraser, nous userons de notre force et de notre ingéniosité pour prendre ce qui nous revient. À savoir la moitié de tout.

Les femmes du dispensaire, Henrike Engel (Editions Charleston, 480p., 22,90€)


✒️Ce que j'en ai pensé

Combats féministes, meurtres mystérieux dans le Hambourg du début du siècle… ce roman allemand coche toutes les cases pour rejoindre ma bibliothèque sur le champ ! Les espoirs étaient peut-être un peu trop hauts, et je dois avouer que j’ai eu une pointe de déception en refermant ce premier tome (car oui il s’agit d’une saga). Tout d’abord, les points positifs : j’ai beaucoup aimé les personnages, leurs évolutions respectives et leurs histoires personnelles. Mais ce qui fait surtout le charme du roman, c’est l’atmosphère. On sent l’amour d’Henrike Engel pour la ville d’Hambourg, et j’ai adoré ses descriptions, les détails historiques qui ancrent le roman dans une époque bien précise. Que ce soit le début de la police criminelle et scientifique, avec la recherche d’empreintes digitales (qui ont pour la première fois permis d’identifier un tueur en 1902 en France, grâce à Alphonse Bertillon), le profiling criminel, ou encore le début du football, l’autrice a effectué de nombreuses recherches pour apporter du réalisme à son récit.

Malheureusement, ce sont peut-être ces mêmes détails qui en ralentissent le rythme. L’enquête piétine dans le deuxième tiers du roman, et il faut s’accrocher un peu pour de nouveau retrouver un intérêt dans la dernière partie. L’autrice rechigne à donner des réponses à ses nombreuses énigmes, et à trop vouloir faire durer le suspens, on se lasse.

Le roman souffre du syndrome du premier tome, j'attendrai donc la suite pour voir si le récit s’accélère un peu et gagne en intensité.


♥♥♥♥♥


GENRE : Policier historique


LES THEMES : Féminisme, enquête, médecine


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