Le résumé : L’histoire commence en 1612, dans l’est du Lancashire en Angleterre, sur la colline de Pendle. A tout juste 17 ans, Fleetwood Shuttleworth est enceinte pour la quatrième fois. Mariée au châtelain de Gawthorpe, elle peine à lui donner un héritier et ses grossesses se terminent toutes en fausses couches. Désespérée de mener celle-ci à terme, Fleetwood croise le chemin d’Alice, une jeune sage-femme experte en plantes médicinales et dont les remèdes semblent faire des miracles sur la santé fragile de Fleetwood. Les deux jeunes femmes se lient d’amitié et malgré la méfiance de son mari Richard, Fleetwood accorde toute sa confiance à Alice. Dans le même temps, une véritable chasse aux sorcières débute dans la région, et Alice ne tarde pas à faire partie des femmes accusées d’obscurantisme. Fleetwood va alors remuer ciel et terre pour sauver son ami et son enfant.
Ce que j'en ai pensé : The Familiars est sorti en France sous le titre "Les Sorcières de Pendle" (aux Editions Michel Lafon). Moins connu que les Sorcières de Salem, ce procès a néanmoins défrayé la chronique en 1612. À cette époque, les autorités ont mené une véritable chasse aux sorcières et de nombreuses femmes ont été accusées de meurtres ou d’ensorcellements. On les reconnaissait grâce aux esprits (“familiars”) qui les accompagnaient sous forme d’animaux. A travers l’histoire de Fleetwood et d’Alice, Stacey Halls imagine la petite histoire dans la grande et nous raconte comment mythes et superstitions ont justifié le jugement de ces femmes. C’est un livre très féministe, qui aborde sous de nombreux aspects la condition féminine du 17ème siècle. Bien qu’issues de milieux sociaux opposés, Fleetwood et Alice subissent la pression d’une société patriarcale, où les femmes doivent répondre à certaines exigences sous peine d’être abandonnées, jugées, voire tuées. C’est un livre magnifique, résolument gothique, et donc parfait pour la période d’Halloween ! Mais au-delà de l’aspect fantastique, The Familiars est avant tout un roman féministe et très bien documenté (la plupart des personnages ont réellement existé), et une magnifique histoire d’amitié !
La citation : "Alice, the baby and I, one day very soon we might not be, and there was no way of telling which of us would make it. We were bound together in some dreadful destiny, and it was clearer now than ever that to survive we needed one another equally, and just as desperately.", Stacey Halls, The Familiars (Edtions Zaffre Books)
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