📕Le résumé
Fille d'immigrants coréens, Casey Han a été élevée dans le Queens dans le respect des traditions et des valeurs de ses parents. Propriétaires d’un pressing, ils ont travaillé dur pour payer les meilleures études à leur fille et lui permettre une belle carrière professionnelle. Mais à 22 ans, Casey, diplômée de Princeton, a pris les goûts de luxe et les manières de ses camarades et ne rêve que d’une vie glamour à Manhattan. À la suite d’une dispute au sujet de son avenir, son père la met à porte. Casey décide alors de se débrouiller toute seule, loin des jugements de la communauté soudée de ses parents. Mais elle découvre bientôt que son diplôme en économie de Princeton ne suffit pas à la débarrasser de la dette de sa carte de crédit et d'un petit ami toxique… Lorsqu'une rencontre fortuite avec un vieil ami lui offre une nouvelle opportunité, elle est déterminée à entrer dans ce monde étincelant de privilèges, de pouvoir et de richesse, mais à quel prix ?
L'excellence n'est pas toujours un cadeau. Réputée pour la sienne, Casey Han se sentait contrainte de choisir la voie de la respectabilité et du succès. Pourtant, seules la beauté et la connaissance la faisaient vibrer. Immigrée coréenne élevée dans un sombre quartier ouvrier du Queens, à New York, elle entretenait des espoirs d'une destinée flamboyante loin des peines du quotidien laborieux de ses parents, gérants d'un pressing à Manhattan.
La famille Han, de Min Jin Lee (Editions Charleston, 832p., 23,90 euros)
✒️Ce que j'en ai pensé
Après avoir adoré Pachinko, j’attendais avec impatience de découvrir cet autre livre de Min Jin Lee ! La famille Han a été écrit 10 ans avant Pachinko, mais vient tout juste d’être publié en français, il ne s’agit donc pas d’un nouveau roman.
Je pense qu’il s’en est fallu de peu pour que cette lecture se transforme en coup de cœur, et c’est en partie dû à quelques longueurs dans le récit. Malgré ce petit défaut, j’ai vraiment été touchée par cette histoire de rêve américain.
Avec beaucoup de justesse, l’autrice analyse la complexité des relations de couple, les croyances religieuses, le communautarisme, sans oublier les nombreux travers du capitalisme…Par le prisme des difficultés financières de Casey, Min Jin Lee pointe les défauts d’une société américaine pétrie d’ambition et de réussite, cristallisée par le système Business School et Wall Street. C’est un roman riche, indéfinissable, tant par les sentiments qu’il nous procure que par son style, entre le feuilleton soap et la fiction contemporaine.
Même si les personnages n’ont pas l’ampleur de ceux de Pachinko, on ne peut pas résister à leur charme et à leur complexité. Il faut passer cette première impression, cet agacement qui surgit face aux tempéraments de certains. Car oui, la passivité de Leah, l’intransigeance de Joseph, les mauvais choix de Casey nous sont parfois incompréhensibles, oui on lève les yeux au ciel, et on s’insurge devant telle ou telle réaction !
Min Jin Lee dessine ses personnages de façon très communautaire, leur attribue des caractéristiques en fonction de leurs origines. Chacun se construit en opposition, ou en adéquation, avec ces traditions et cette culture qui les prédéterminent. Tout ce petit monde peut alors sembler très cliché, et pourtant… La magie finit par opérer. On regarde chacun avec indulgence, et les pages défilent malgré tout, malgré nous. Le roman se termine et on sent poindre la nostalgie de devoir quitter cette famille à laquelle on s’est finalement attaché.
Il n’y aura pas de demi-mesure avec La famille Han, vous allez adorer ou détester !
♥♥♥♥♥
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