📕Le résumé
Téhéran, 1953. Les parents de Roya veulent le meilleur pour leur fille : ils l'inscrivent dans un prestigieux lycée de la capitale, espérant bien faire d'elle une savante, une intellectuelle, une femme capable de changer le cours de l'histoire. La jeune fille fréquente régulièrement la librairie de M. Fakhri, où elle trouve de quoi étancher sa soif de poésie et de littérature. C'est là qu'elle va faire connaissance de Bahman, jeune activiste politique, bien décidé à changer le monde. La librairie devient dès lors un lieu de rendez-vous clandestins et de résistance. Dans cette période politiquement mouvementée, parmi les recueils des plus grands poètes persans, naît une inoubliable histoire d'amour.
L'amour continuera à vivre, les jeunes gens continueront d'espérer, le combat pour la démocratie ne s'éteindra pas. Les livres, les mots, les lettres, l'espoir - tout cela n'a pas de fin. C'est un amour dont on ne se remet jamais.
La librairie de Téhéran, Marjan Kamali (Editions Hauteville, 8,95€, 384p.)
✒️Ce que j'en ai pensé
Un roman au parfum d'Iran, une histoire d'amour sur fond de conflits politiques et une véritable ode à la littérature persane : c'est ainsi que l'on pourrait résumer le premier roman de Marjan Kamali. Un premier roman très réussi, qui nous embarque dès les premières pages. J'y ai retrouvé les références aux poèmes de Rûmî, découvert dans Soufi, mon amour, d'Elif Shafak, et je me suis tout de suite attachée à ces personnages pris dans le tourment des changements politiques d'un pays qui se cherche, entre démocratie et monarchie.
L'histoire d'amour entre Roya et Bahman est l'objet central de cette romance, contrairement à ce que peut laisser entendre le résumé. Le contexte socio-politique est présent en toile de fond, et j'aurais aimé que les enjeux révolutionnaires soient plus présents surtout dans la première partie du roman. Je m'attendais à ce que le rôle d'activiste de Bahman ne soit pas juste évoqué, tout comme l'importance de la librairie comme QG de la résistance iranienne. On sent tout l'amour de l'autrice pour la culture iranienne, sa cuisine, sa langue, sa littérature, et le texte est enrichi de nombreux mots et expressions en farsi. La librairie de Téhéran est une belle histoire d'amour, qui manque un peu d'ampleur et de rebondissements à mon goût, mais qui reste une lecture très agréable et divertissante.
Je salue évidement le magnifique travail graphique sur la couverture, qui attire tout de suite l'œil, j'ai néanmoins un bémol sur le texte, qui comporte beaucoup trop d'erreurs et de fautes...
♥♥♥♥♥
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