📕Le résumé
C’était en janvier 2003. Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouvait une carte postale étrange. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme. L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée. Cette enquête m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J’ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres, comme je l’avais fait avec ma sœur Claire pour mon livre précédent, Gabriële. Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque.
"L’indifférence concerne tout le monde. Envers qui, aujourd’hui, es-tu indifférente ? Pose-toi la question. Quelles victimes, qui vivent sous des tentes, sous des ponts d’autoroute, ou parquées loin des villes, sont tes invisibles ?"
La carte postale, Anne Berest, (Éditions Grasset, 512p. 24€)
✒️Ce que j'en ai pensé
Depuis le temps que ce livre me faisait de l’œil en librairie et sur Instagram… J’ai attendu d’être en vacances pour découvrir ce récit poignant, et je pense avoir fait le bon choix, tant le roman d’Anne Berest mérite que l’on passe de longues heures auprès de Myriam, Noémie, Jacques, Emma et Ephraïm… Je me suis plongée dans La carte postale sans avoir lu les nombreux articles et les critiques, sans même avoir lu le résumé, car je voulais découvrir cette histoire sans aucun à priori. Je savais juste que le livre parlait de la Seconde guerre mondiale.
Anne Berest mène une véritable enquête, creuse l’histoire familiale pour construire sa propre identité. Comment dépasser le poids de l’héritage ? Comment ne pas perpétuer le silence et le secret ? L’autrice questionne, tâtonne, on sent à quel point certains passages ont du être difficiles à écrire. Mais au-delà du simple récit autobiographique, c’est notre propre société qu’Anne Berest interroge. Et dans ce contexte actuel de division, de haine et de méfiance envers la différence, ce roman nous rappelle de ne pas oublier.
J’ai été prise d’un grand moment de nostalgie en fermant ce roman glaçant, me demandant ce que j’allais bien pouvoir lire juste après…
NOTE : 💛🧡🤎💛🧡/5
GENRE : Roman historique
A LIRE SI...: vous aimez les récits historiques et familiaux
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