📕 Le résumé
"Tu veux être libre ? Alors sois libre. Tu veux danser ? Alors danse ! Tu veux être une épouse, alors sois-le. Ce n'est pas une honte. Mais tout ça n'est pas possible à la fois. Tout avoir, c'est comme ne rien avoir". Géorgie, 1917. Fille d'un chocolatier de génie, Stasia rêve de devenir danseuse étoile à Paris. Son père aurait voulu qu'elle épouse un brillant officier, Simon Iachi. Alors que Stasia est sur le point de renoncer à ses aspirations, la révolution bolchevique se propage... Allemagne, 2006. Brilka, l'arrière-petite-fille de Stasia, a fugué. Partant à sa recherche, sa tante entreprend d'écrire l'incroyable histoire de leur famille. En révélant les destins tragiques des Iachi, elle libérera peut-être la jeune Brilka de la malédiction qui semble peser sur eux depuis plus d'un siècle...
Les Occidentaux manifestaient contre la guerre du Vietnam, qui devenait de plus en plus absurde et sanglante, et qui était maintenant, comme le Mur de Berlin, un emblème des rapports de force de la guerre froide. Les étudiants parisiens avaient occupé la Sorbonne et dressé des barricades. Les parents ne comprenaient plus leurs enfants. Ils ne comprenaient pas que ces jeunes qui n'avaient jamais manqué de rien s'engagent tout à coup pour les syndicats et les ouvriers. Qu'ils ne prennent pas au sérieux leur identité nationale et traînent leurs valeurs dans la boue, qu'ils descendent dans la rue pour défendre le droit des femmes et lutter contre l'armée. Ils ne croyaient quand même pas sérieusement qu'ils allaient ramener la paix dans le monde avec quelques fleurs tressées dans leurs cheveux, leurs joints et leurs ridicules foulards en batik !
La huitième vie, Nino Haratischwili (Editions Gallimard / Folio, 1200p., 13€)
✒️Ce que j'en ai pensé
1200 pages et trois semaines de lectures plus tard… je ne sais toujours pas comment débuter cette chronique ! Comment parler d’un roman qui retrace un siècle d’histoire et qui s’étale sur pas moins de huit générations ? Comment parler d’un roman qui vous fait vivre les montagnes russes, qui vous tord le ventre par moment, vous fait pleurer et vous effraie ? Je me suis lancée dans cette lecture après avoir lu de nombreux avis positifs mais surtout à cause de l’actualité et de la guerre en Ukraine, à laquelle on ne peut pas s’empêcher de penser tout au long du roman. Il faut dire que le contexte historique décrit par l’autrice est très fourni, passionnant, parfois complexe. On peut rapidement se perdre dans les détails mais cette richesse reste un gros point fort du récit.
Parmi la profusion de personnages, celui d’Anastasia reste mon préféré… Je me suis un peu plus ennuyée sur la partie de Kitty, qui comporte un peu trop de longueurs et de pathos à mon goût. Mais l’écriture de Nino Haratischwili arrive toujours à nous rattraper au vol, les événements s’enchaînent, la petite et la grande histoire s’entrelacent avec poésie et émotion. Un roman riche et ambitieux, qui nous parle de fantômes et de rêves brisés, mais surtout de racines et d’identité. Malgré les drames, ce livre est une ode à la vie. Certes, cette chronique peut paraître un peu courte face à la densité de ce pavé littéraire, mais je la terminerais avec un conseil : lisez cette saga.
𝙽𝙾𝚃𝙴 : 💛🧡🤎💛🧡/ 5
𝙶𝙴𝙽𝚁𝙴 : Roman historique / saga familiale
𝙰 𝙻𝙸𝚁𝙴 𝚂𝙸...: Vous aimez les sagas familiales et si vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire de l’Union soviétique.
𝚂𝙸 𝚅𝙾𝚄𝚂 𝙰𝚅𝙴𝚉 𝙰𝙸𝙼𝙴́ 𝙲𝙴 𝙻𝙸𝚅𝚁𝙴, 𝚅𝙾𝚄𝚂 𝙰𝙸𝙼𝙴𝚁𝙴𝚉 𝙰𝚄𝚂𝚂𝙸 :
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