Le résumé : Nous sommes en 1937, en Angleterre. Chez les Cazalet, c’est un rituel : tous les étés, Hugh, Edward et Rupert se retrouvent avec leurs familles dans le domaine familial, Home Place, au cœur du Sussex. Sous l’autorité de la Duche, femmes de chambre, cuisinière et jardinier s’organisent pour recevoir tout ce petit monde. Alors qu’Edward et Hugh ont rejoint la riche entreprise paternelle, Rupert essaye de concilier sa passion pour la peinture et son métier d’instituteur. Rachel, la seule fille de la famille, aident ses parents au domaine, mais son refus de se marier cache une passion secrète. Quand aux enfants, Clary, Louise, Polly, Simon et Teddy, ils vaguent à leurs occupations sans pour autant échapper aux inquiétudes de leur âge. Mais les plaies de la Première Guerre mondiale tout juste guéries, le nuage d’une deuxième guerre s’approche lentement, et assombrit le ciel de Home Place...
Ce que j'en ai pensé : Une saga familiale comme on les aime... Ce premier tome sur les aventures de la famille Cazalet se savoure avec délice. Les pages nous entraînent au cœur d’une société anglaise en plein bouleversement, traumatisée par la Grande Guerre et tout juste prête à affronter la terreur nazie. Les personnages sont nombreux, judicieusement dépeints, et présentent chacun, parfois avec humour, les dilemmes de leur âge, de leur sexe ou de leur classe sociale. Entre les lignes se dessine une analyse intelligente de la condition féminine de l’enfance à l’âge adulte. Cette première partie laisse la part belle aux enfants de la famille, que l’on verra grandir au fur et à mesure de la saga, qui compte au total 5 tomes (le prochain sortira en octobre 2020). Un joli roman pour l’été, à déguster avec une tasse de thé dans un hamac !
La citation : "La vie que je mène, se dit-elle, et ce n’était pas une idée nouvelle, plutôt une réitération, est celle qu’on attend de moi : ce qu’attendent les enfants, ce que Maman a toujours attendu, et, bien sûr, ce qu’attend Edward. C’est le lot des femmes qui se marient, or la plupart des femmes mariées n’ont pas un conjoint aussi beau et aussi gentil qu’Edward. Ne pas avoir le choix - du moins ne plus avoir le choix - ajoutait la dimension séduisante du devoir : elle était une personne sérieuse condamnée à une existence plus superficielle que ne l’y aurait portée son tempérament (si la situation avait été différente). Elle n’était pas malheureuse; c’était simplement qu’elle aurait pu connaître une vie bien plus intense.", Elizabeth Jane Howard, Étés anglais (Editions de La Table Ronde, 24€, 576 p.)
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